Abbaye de Chaâlis : Musée Jacquemart-André à Fontaine-Chaalis dans l'Oise

Patrimoine classé Patrimoine religieux Abbaye Royale Eglise gothique

Abbaye de Chaâlis : Musée Jacquemart-André

  • Musée Jacquemart-André 
  • 60300 Fontaine-Chaalis
Abbaye Royale de Chaalis
Abbaye Royale de Chaalis
Abbaye Royale de Chaalis
Abbaye Royale de Chaalis
Abbaye Royale de Chaalis
Abbaye Royale de Chaalis
Abbaye Royale de Chaalis
Abbaye Royale de Chaalis
Abbaye Royale de Chaalis
Abbaye Royale de Chaalis
Abbaye Royale de Chaalis
Abbaye Royale de Chaalis
Abbaye Royale de Chaalis
Abbaye Royale de Chaalis
Abbaye Royale de Chaalis
Abbaye Royale de Chaalis
Abbaye Royale de Chaalis
Abbaye Royale de Chaalis
Abbaye Royale de Chaalis
Abbaye Royale de Chaalis
Abbaye Royale de Chaalis
Abbaye Royale de Chaalis
Abbaye Royale de Chaalis
Abbaye Royale de Chaalis
Abbaye Royale de Chaalis
Abbaye Royale de Chaalis
Abbaye Royale de Chaalis
Abbaye Royale de Chaalis
Abbaye Royale de Chaalis
Abbaye Royale de Chaalis
Abbaye Royale de Chaalis
Abbaye Royale de Chaalis
Abbaye Royale de Chaalis
Abbaye Royale de Chaalis
Abbaye Royale de Chaalis
Abbaye Royale de Chaalis
Abbaye Royale de Chaalis
Abbaye Royale de Chaalis
Abbaye Royale de Chaalis
Abbaye Royale de Chaalis
Abbaye Royale de Chaalis
Abbaye Royale de Chaalis
Abbaye Royale de Chaalis
Abbaye Royale de Chaalis
Abbaye Royale de Chaalis
Abbaye Royale de Chaalis
Abbaye Royale de Chaalis
Abbaye Royale de Chaalis
Abbaye Royale de Chaalis
Abbaye Royale de Chaalis
Abbaye Royale de Chaalis
Abbaye de Chaâlis : Musée Jacquemart-André
Crédit photo : Auteur inconnu - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Patrimoine classé

Domaine de l'ancienne abbaye de Chaalis (cad. C 21 à 25) : classement par arrêté du 9 septembre 1965

Origine et histoire de l'Abbaye Royale de Chaalis

L'abbaye royale de Chaalis est une ancienne abbaye cistercienne située à Fontaine‑Chaalis, au cœur de la forêt d'Ermenonville, près de Senlis et à une quarantaine de kilomètres au nord‑est de Paris ; son domaine comprend un parc, des étangs et une roseraie. Fondée en 1136 par le roi Louis VI et confiée aux moines de l'abbaye de Pontigny, elle se développe rapidement grâce à d'importantes donations et à un vaste réseau de dépendances agricoles, granges et celliers répartis dans le nord‑est du bassin parisien. Une vaste abbatiale gothique est édifiée au début du XIIIe siècle et consacrée en 1219 ; l'établissement devient alors un centre économique et intellectuel doté d'une bibliothèque importante et d'une vie monastique notable, accueillant à plusieurs reprises la cour royale. Dès le Moyen Âge l'abbaye possède de nombreuses granges céréalières et agro‑pastorales, des celliers viticoles et des maisons de ville pour l'écoulement des productions ; certaines de ces dépendances conservent encore des bâtiments anciens. À la fin du Moyen Âge l'établissement subit un déclin lié à la baisse des vocations et aux troubles, puis il passe au régime de la commende au XVIe siècle, ce qui met fin à son indépendance communautaire. Les abbés commendataires italiens, notamment le cardinal Hippolyte d'Este, favorisent au XVIe siècle une embellie artistique : des artistes tels que Primatice réalisent des décors dans la chapelle abbatiale et Serlio intervient pour des aménagements de jardin. Au XVIIIe siècle l'abbaye bénéficie de projets architecturaux ambitieux confiés à Jean Aubert mais ces travaux restent inachevés pour des raisons financières ; seule l'aile nord prévue par ces travaux est finalement réalisée. Vendue comme bien national pendant la Révolution, l'abbaye perd une grande partie de son mobilier et la majeure partie de l'abbatiale est démolie, la chapelle des abbés restant intacte. Au XIXe siècle le domaine est transformé en résidence de chasse et reconstitué en grande partie par des propriétaires privés, en particulier Madame de Vatry qui restaure la chapelle, aménage le château et reconstitue le parc. En 1902 Nélie Jacquemart acquiert la propriété, y installe ses collections, modernise les installations (électricité, chauffage, téléphone) et remodèle les intérieurs ; elle lègue ensuite le domaine et ses collections à l'Institut de France. Le domaine, géré par la fondation Jacquemart‑André et classé au titre des monuments historiques, comprend aujourd'hui les ruines de l'abbatiale et du cloître, la chapelle Sainte‑Marie avec ses peintures de la Renaissance, la roseraie, le parc et le musée installé dans le château. L'abbatiale, dont subsistent des élévations du transept nord, la sacristie, l'escalier des matines et la tour‑pinacle, présentait une nef longue et voûtée alternant piliers forts et faibles, un transept à chapelles rayonnantes et un chœur en abside peu développé. Les matériaux de construction associent grès, calcaire lutétien et moellons, et les décors intérieurs comprenaient des enduits peints et un mobilier renouvelé au XVIIIe siècle, en grande partie dispersé après la vente révolutionnaire. Le grand cloître, appuyé contre le bas‑côté et le transept nord, conserve des vestiges de galeries voûtées et l'armarium qui servait au rangement des livres ; des sépultures de bourgeois et de petites familles seigneuriales y étaient établies. La chapelle abbatiale Sainte‑Marie, de type « sainte‑chapelle », se caractérise par de vastes verrières et un riche programme peint attribué au Primatice ou à son atelier, complété et restauré au XIXe siècle par Paul Balze puis de nouveau au XXIe siècle. Ces peintures comprennent une Annonciation sur la contre‑façade, des figures d'apôtres et de Pères de l'Église sur la voûte et des angelots portant les instruments de la Passion dans le chœur ; la part exacte du maître et celle des assistants fait l'objet d'analyses divergentes. Le château actuel, correspondant à l'aile nord projetée par Jean Aubert, présente des façades traitées en bossage et abrite le musée Jacquemart‑André qui conserve les collections léguées par Nélie Jacquemart, centrées sur l'Italie et le XVIIIe siècle français. Les salles du rez‑de‑chaussée et du premier étage conservent l'esprit voulu par la collectionneuse : vestibule, salle des moines, grande galerie, salon, bibliothèque et appartements privés montrent peintures, sculptures, meubles, céramiques et objets d'Orient. Le musée reçoit aussi des dons postérieurs, notamment des collections sur Jean‑Jacques Rousseau et des arts décoratifs du XVIIIe siècle, et il présente des archives, manuscrits et pièces lapidaires issues de l'abbaye. Le parc et les aménagements hydrauliques, héritage des moines et transformés au fil des siècles, comprennent plusieurs étangs, la roseraie reconstituée en jardin à la française et des statues et vases installés aux XVIIIe et XIXe siècles. Le moulin, dernier témoignage d'un réseau hydraulique médiéval, subsiste sur la digue d'un grand étang ; il a servi à l'alimentation électrique du domaine au début du XXe siècle et a fait l'objet de restaurations. Le domaine, propriété de l'Institut de France et géré par la fondation Jacquemart‑André, accueille des manifestations culturelles et horticoles, des expositions et sert ponctuellement de décor pour le cinéma et la littérature, la présence des ruines attirant artistes et écrivains.

Liens externes

Conditions de visite

  • Conditions de visite : Ouvert toute l'année
  • Basse saison : du 12 Novembre au 28 Février, uniquement le dimanche de 10h30 à 12h30 et de 13h30 à 17h30.
  • Haute saison : du 1er Mars au 11 Novembre, tous les jours de 11h à 18h
  • Tarif individuel : Plein tarif : 8€
  • Contact organisation : 03 44 54 04 02